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La nouvelle saga de Veolia et de Suez

Veolia

Malgré l’opposition de l’Etat-actionnaire à 22%, le Conseil d’administration d’Engie a décidé d’accepter l’offre de Veolia pour l’acquisition de 29,9% détenus dans le capital de Suez. Ainsi, Engie va récupérer un produit de cession de 3,4 Mrds d’euros et dégagera une plus-value avant impôts de 1,8 Mrd d’euros enregistrée dans les comptes 2020.

Dans la foulée, Veolia a confirmé son intention de déposer une offre publique d’acquisition volontaire sur le solde du capital de Suez afin de parachever le rapprochement des deux entreprises. Pour sa part, Suez a annoncé prendre acte de la reprise par Veolia de 29,9% de son capital, d’une manière hostile et dans des conditions inédites et irrégulières. Aussi, le groupe a confirmé qu’il mettra en œuvre tous les moyens pour éviter une prise de contrôle rampante ou un contrôle de fait.

Aussi, malgré le camouflet d’Engie envers l’État, le Premier ministre, Jean Castex, a appelé mardi Veolia et Suez à poursuivre et approfondir leurs discussions, semblant être plus flexible. En effet, l’État soigne la forme, de peur d’une casse sociale malgré les promesses de Veolia au niveau de la préservation de la concurrence grâce à la reprise par l’entreprise française, Meridiam, de l’activité Eau en France de Suez.

Aussi, Veolia a précisé que Meridiam s’est engagée à préserver l’ensemble des emplois et des avantages sociaux, à reprendre le centre de recherche et de développement de Suez et à doubler les investissements prévus pour injecter 800 millions d’euros dans ce nouveau périmètre sous 5 à 7 ans.

Dans ce cadre, Jean-Pierre Clamadieu, président du Conseil d’administration, a déclaré : « La cession de la participation d’Engie dans Suez constitue une première étape importante dans la mise en œuvre des nouvelles orientations stratégiques du groupe annoncées fin juillet. Elle permet à Engie de gagner en lisibilité et de renforcer sa capacité d’investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures, qui sont ses deux axes de développement au service de la transition énergétique ».

Pour sa part, Antoine Frérot a déclaré euphoriquement : « Je suis très heureux de poser aujourd’hui en France la première pierre d’un super champion mondial de la transformation écologique. C’est une magnifique opportunité pour les salariés, les clients et les actionnaires des deux groupes, et c’est un projet qui sert la France et qui sert la planète ».

Notons enfin que l’’acquisition du bloc de 29,9% du capital de Suez, est financée sur les ressources propres du groupe Veolia. Le financement de l’offre serait assuré par un crédit-relais conclu avec un syndicat bancaire. Il est prévu que ce crédit soit refinancé en partie par le produit de cession des actifs remèdes et, éventuellement, par émission de titres de capital ou donnant accès au capital.